L'invention de la photographie découle de 3 autres découvertes : la camera obscura (dispositif de captation de l'image), la découverte de la sensibilisation à la lumière des sels d'argent (noircissement des sels d'Ag à la lumière) et la fixation de l'image.
La camera obscura
Le principe de la camera obscura aurait déja été utilisé par Aristote dans l'Antiquité. Au Moyen Age, on l'utilisait pour regarder les éclipses solaires. Léonard De Vinci décrit ce phénomène à la Renaissance. Cet appareil servait à capter des images pour ensuite les peindre.
Explication: la lumière du jour pénètre par un trou (le sténopé) pratiqué dans la paroi d'une pièce obscure. Elle projette sur le mur opposé une image inversée + ou - nette de tous les objets qui se trouvent en face de l'orifice. Vers 1550, le sténopé est remplacé par une lentille convergente ("qui dirige les rayons"). Au 19ème, la camera obscura bénéficiera des acquis de l'optique (les jeux de lentilles pour le contrôle de netteté, diaphragme pour le contrôle de la lumière...).
Les sels d'argent
Lors de leur exposition à la lumière, ils enregistrent la lumière réfléchie par les différents éléments de la prise de vue (le sujet). Certains sels d'Ag sont impressionnés par la lumière. On obtient une image latente qu'il faudra révéler par le développement. Les sels d'Ag touchés par la lumière noirciront tandis que les autres ne subiront aucune modification.
La fixation de l'image
J. Herschell, astronome, découvre les propriétés de l'hyposulfite de sodium, qui neutralise les sels d'Ag et élimine ceux qui n'ont pas été impressionnés par la lumière. L'image est fixée. Elle devient permanente et on peut la contempler à la lumière du jour.
(©Michel Beine, 2007)